Le groupe local EELV Vallée du Morbras s’est mobilisé à plusieurs reprises pour défendre les terres agricoles situées entre Noiseau et La Queue-en-Brie (Voir notamment les articles récents sur ce blog à propos des projets d’agroquartier et de prison). Aussi est-il de la plus haute importance de nous mobiliser à l’occasion de l’action organisée le 12 septembre par l’association Terres de Liens. Il doit toutefois être bien précisé qu‘il s’agit d’une action d’information de l’association Terres de Liens et non pas d’une manifestation contre la prison ou l’agroquartier. EELV saura se mobiliser à d’autres occasions et par d’autres moyens contre ces deux projets
Le dimanche 12 septembre, le groupe local Terre de Liens Val-de-Marne vous propose une visite de terrain, pour découvrir un site de la petite couronne, à Noiseau, où les terres agricoles sont menacées par un projet d’urbanisation (construction d’une ZAC et d’une prison). Et pourtant, ces terres pourraient jouer un rôle pour développer une agriculture de proximité, pour préserver la biodiversité et les continuités écologiques. Cette visite vous permettra de mieux comprendre ce type de projet d’aménagement et d’imaginer un avenir agricole sur ces terres.
Concrètement, l’association Terre de Liens nous proposera d’échanger avec des élu.es locaux et autres associations, de partager nos connaissances et nos outils pour décrire des parcelles agricoles et pour déterminer un contre-projet, notamment si une installation paysanne est envisageable.
PROGRAMME ET ITINÉRAIRE
Plusieurs points de RDV sont possibles, vous pouvez venir avec votre pique nique et nous accompagner lors d’une balade en forêt (en vélo) ou nous rejoindre uniquement pour la visite du terrain agricole
12h RDV en gare RER Sucy, avec des vélos : Trajet dans la forêt vers le lieu de pique-nique < 45mn en vélo (on évitera les fortes montées)
13h Pique-nique et observation du paysage urbain : Le pique Nique aura lieu à l’orée e l’Allée Madame (au droit de l’Allée blanche) au point de coordonnées 48°46’17.70″N / 2°33’17.38″E (Cf Carte)
14h30 Visite de terrain (balade possible selon plusieurs itinéraires) : Point de départ de la visite: en fond de parking de la Halle O Discount, limitrophe d’Intermarché, dans la zone d’activités de Noiseau entrée par la D136 route de la Queue en Brie. Accès Bus à 2 mn Ligne 2 à partir du RER Sucy, station Mendès France. Coordonnées GPS : 48°46’31.69″N / 2°33’08.19″E (Cf. carte
La vallée du Morbras est riche de femmes et d’hommes engagés pour une monde plus écologique, plus social, plus juste. Cette semaine, nous vous présentons Claude Boulanger, candidat aux élections régionales, sur la liste L’Ecologie Evidemment délégué au Parlement des Verts Européens.
« De formation marketing et droits des affaires, mes différents parcours de vies sur cette planète, dans notre beau pays aujourd’hui très tourmenté, m’ont très tôt sensibilisé aux différents environnements. Ma famille paternelle issue de ce que l’on a dénommé la petite paysannerie de la Somme, ma maman néerlandaise m’ont éduqué aux valeurs de tolérances, de solidarités essentielles, quotidiennes. La passion des voyages et des rencontres, créer, proposer, construire et soutenir des actions, qu’elles soient dans le sport de haut niveau, composées d’ambitions commerciales, de communication, solidaires ont probablement été influencés par des cheminements fréquents jusqu’à l’adolescence dans le secteur médico-social et hospitalier.
A ce jour, aller à l’école, habiter un logement qui chauffe les hivers, accessible, voter, demeure toujours compliqué pour les enfants, les jeunes, les adultes concernés par le handicap, leurs familles, les mamans ne le savent que trop bien en Ile de France et dans toutes les autres régions !
Mes convictions d’une justice sociale dans tous les environnements rencontre naturellement la militance écologiste en 2015 sur le sujet de la mise en accessibilité de la piscine de Nogent sur Marne (avec le soutien d’Annie Lahmer), Accéder aussi aux loisirs, à la pratique sportive sans discriminations, sans pollutions m’a conduit à lancer un audit de l’accessibilité des centres nautiques du Val de Marne et d’appuyer cette initiative pour la région.
Prendre les trains de banlieue en toute autonomie, quand la gare et/ou les trains ne sont pas accessibles, ou bien l’inverse, c’est compliqué. Puis, en 2017, espérer pouvoir y prétendre alors que SNCF réseau Ile de France prévoyait unilatéralement de reporter le début des travaux d’accessibilité de 3 gares en Seine et Marne exige des mobilisations. Pour la 1ère fois en France, là aussi, grâce aux écologistes, aux organisations citoyennes et associatives, nous avons gagné ce combat !
Ces actions militantes qui rassemblent dans tous les territoires franciliens pour une réelle prise en compte de moyens aux aménagements, aux innovations ne doit pas oublier l’existant de tous les jours qui doit être réparé, entretenu et nous oblige avec constance à une vigilance citoyenne et écologiste, tel le dossier du CDG Express. Se déplacer en train, en bus ou bien par des moyens adaptés aux fauteuils roulants manuels parmi nos amis cyclistes comme aux Pays-Bas, a fait l’objet très récemment, une 1ère en Europe, après bien des étapes politiques, d’une délibération de l’exécutif régional qui demandera à être reconduite mais renforcée
Déployer une stratégie financière, politiquement partagée et opérationnelle dans les territoires d’Ile de France vers des habitats accessibles, des accompagnements professionnels et non chronométrés, afin de stopper l’institutionnalisation simplifiée des personnes âgées ou bien concernées par un handicap. Que leurs projets ne soient plus orientés, vers des solitudes qui ne sont pas des solutions parce que devenues invisibles. Des vies précieuses, leurs vies que nous devons respecter et non réduire aux simplifications de droits numérisées.
Nous proposons de rassembler politiquement autour de l’écologie économique et solidaire pour une justice sanitaire et sociale mieux organisée, pour vivre mieux en Ile de France, en bonne santé, pour tous les bébés à venir, les enfants, les jeunes, les aidants, nos soignants, nos aînés, sans violences, sans discriminations, sans précarités. Décider en commun, anticiper ensemble pour vivre bien. »
L’Etat veut imposer une prison sur le territoire de la ville de Noiseau, dans un secteur non urbanisé, en consommant une grande surface de terres agricoles. Un rassemblement est appelé par les élu•es locaux.
Notre position : non à la prison, et également non à l’agro-quartier prévu dans le même secteur également consommateur de terres agricoles.
Annie Lahmer, conseillère régionale de la Région Ile-de-France, tête de liste pour la liste L’Ecologie Evidemment, François Vitse, adjoint au maire Génération Ecologie à Alfortville et secrétaire national aux élection de G.E candidat sur la liste Pôle écolo aux régionales et Claude Boulanger, candidat aux régionales sur la liste L’Ecologie Evidemment, seront présent•es ou soutiennent cette manifestation.
Les accompagneront les élu•es locaux écologistes tel que Eliane Simon, conseillère municipale de Sucy-en-Brie et candidate aux élections départementales sur le Canton Saint-Maur-2, Christian Larger conseiller municipal de Boissy-Saint-Léger et candidat aux élections départementales sur le Canton du Plateau Briard, Margaret Biniek-Nanteuil, conseillère municipale de Sucy-en-Brie, Olivier Marasco, conseiller municipal de Sucy-en-Brie, Olivier Sangoi, conseiller municipal de La Queue-en-Brie, ainsi que de nombreux autres élu•es écologistes du département.
L’Ile-de-France est à la fois la première région touristique au monde et la 1ère région européenne de touristes : 2 faces d’une activité économique majeure à accompagner vers des pratiques soutenables !Le secteur du tourisme y emploie plus de 450000 personnes. Il est très centré sur la capitale, avec un poids important du tourisme international en général et de l’évènementiel et des congrès en particulier. L’Ile-de-France est aussi la première région européenne émettrice de touristes, mais 40% des francilien·nes ne partent jamais en vacances. Oui il est indispensable de développer fortement les formes de tourisme local soutenable … mais nous devons dans le même temps agir pour rendre soutenable le tourisme international accueilli en IdF : comment s’y prendre ?Les professionnel·les du tourisme sont parmi les plus impacté·es par la crise sanitaire. Quel soutien pour un secteur économique qui a perdu en 2020 près de 75% de son chiffre d’affaires ?De quoi parle-t-on quand on parle tourisme responsable ? Un tourisme sans avion, ça existe ou pas ? Comment une Région peut aussi favoriser un tourisme émetteur plus responsable et plus soutenable ? La compensation « carbone » : greenwashing cache-sexe de bobos ou solution ?Retrouvez toute nos propositions sur L’écologie évidemment avec Julien Bayou
J-0 pour s’inscrire sur les listes électorales. As-tu vérifié si tu pourras aller voter pour la liste écologiste de Julien Bayou et menée par Annie Lahmer en Val de Marne pour les régionales le 20 juin. Ca prend 10 secondes sur Est-ce que je peux voter ? (idfecologie.fr)
EELV et tous les partis politiques écologistes et de gauche étaient présents à la manifestation du 9 mai pour le climat à Paris. Les partis politiques de droite (LR, LREM) et d’extrême droite ( RN) étaient absents. Si vous êtes inquiets pour l’avenir de la Planète, vous savez pour quelle liste voter aux élections départementales et régionales.
A l’avant du cortège, les associations disaient tout le bien qu’elles pensaient de la Loi Climat bloquée à la fois par le gouvernement et les sénateurs du parti Les Républicains.
Déjà 567 organisations ont répondu à notre appel unitaire.
Pendant qu’ils avancent à reculons, nous marchons partout en France !
Alors que les débats sur la loi Climat et Résilience viennent de prendre fin à l’Assemblée nationale, nous constatons que le texte, déjà initialement bien en deçà de ce qu’il faudrait pour atteindre les objectifs de réductions des émissions de gaz à effet-de-serre que la France s’est fixés, a encore été raboté par les députés. Malgré l’ambition affichée de « grand texte du quinquennat » et après à peine deux semaines de débats dans l’Hémicycle, cette loi ne sera de toute évidence pas à la hauteur de l’amorce du plan de changement systémique fourni par les 150 de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), et encore moins à la hauteur de l’urgence climatique. Le gouvernement avait pourtant l’opportunité de marquer un véritable tournant dans sa politique pour que la France traduise enfin en mesures concrètes son engagement pris lors de l’Accord de Paris en 2015. Force est de reconnaître que le travail de sape des lobbies a porté ses fruits.
Cette loi aurait pu être l’instrument d’une réorganisation de notre société en donnant les moyens à tous les citoyens et citoyennes de vivre dignement en préservant la planète, et donc notre avenir. Elle aurait pu être l’instrument clé de régulation pour faire payer les plus gros pollueurs et réduire la pression exercée sur les plus précaires, déjà les plus impactés par les effets du dérèglement climatique. Elle aurait pu anticiper la reconversion des emplois des secteurs les plus polluants et la création d’emplois dits « verts ».
Cette loi devient le symbole du crash de la politique climatique d’Emmanuel Macron.
En l’état actuel, la loi Climat et Résilience ne permettra pas de nous assurer un avenir juste et soutenable. Le gouvernement d’Emmanuel Macron continue à mener une politique à des années lumières des enjeux climatiques et de la volonté démocratique. Pourtant, l’urgence n’a jamais été aussi criante dans un monde ravagé par la Covid-19 et sous la menace du dérèglement climatique dont l’intensité s’accroît un peu plus chaque jour à mesure que le gouvernement garde le silence.
Nous n’avons plus le temps d’attendre du Président de la République qu’il mette en adéquation ses actes avec ses paroles, comme si le dérèglement du climat n’avait pas d’impact sur le vivant ou sur le risque d’augmentation de la fréquence des pandémies. Les mesures proposées par les 150 de la CCC auraient permis que la lutte contre le dérèglement climatique soit socialement juste, sans que personne ne soit mis de côté.
Alors le dimanche 9 mai, nous nous retrouverons une nouvelle fois dans la rue partout en France. Nous marcherons pour clamer le désaveu généralisé de cette loi Climat et Résilience et la trahison de la promesse faite par Emmanuel Macron au processus démocratique de la CCC. Nous marcherons pour dénoncer le pouvoir laissé aux lobbies qui condamnent nos vies en toute impunité.
Nous exigeons, dès maintenant, la reconversion des emplois dans tous les secteurs polluants, l’accès aux soins, à un logement décent, à de la nourriture saine, de l’eau potable et de l’air pur pour toutes et tous, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Des mesures pour modifier nos moyens de production et de consommation doivent être prises en tenant compte que ce n’est possible qu’en réduisant les inégalités pour construire une société plus juste. Nous sommes profondément convaincus que la justice climatique va de pair avec la justice sociale.
Le dimanche 9 mai, nous marcherons car nous n’avons plus le choix face à ce gouvernement qui demeure éternellement sourd. Nous marcherons, ensemble, dans la joie et avec détermination. Car, si Emmanuel Macron avance à rebours de l’Histoire, nous sommes déjà en train de construire l’après.
Tandis que les annonces autour du projet de prison à Noiseau agitent beaucoup les esprits, les bétonneurs et spéculateurs poursuivent avec constance leur projet de destruction des dernières terres agricoles de Noiseau. Certains poussant même le cynisme jusqu’à lier les deux dossiers sur le mode « Si vous ne voulez pas la prison, soutenez notre projet d’agro-quartier… ». Fort heureusement un rapport de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale permet de remettre les pendules à l’heure et pointe l’ensemble des faiblesses et des dangers d’un projet aveugle aux conséquences environnementales.
UN PROJET DE L’ANCIEN MONDE
Un espace stratégique très convoité
La commune de Noiseau se situe aux marges de l’agglomération parisienne dans un espace de transition entre la zone urbanisée et la « ceinture verte » forestière. Les dernières terres agricoles qui s’y trouvent sont précieuses, aussi bien pour la constitution de corridors écologiques naturels que pour la mise en place d’une agriculture périurbaine développant des circuits courts d’approvisionnement. Mais elle est également proche de la francilienne et les spéculateurs avaient déjà tenté en 2015 d’y implanter une vaste zone commerciale, évidemment accessible uniquement par l’automobile.
Localisation du projet : aux frontières de l’agglomération entre zone urbanisée et ceinture verte (source : dossier de constitution de la ZAC)
La friche France Telecom
Le cœur du projet de ZAC est un terrain laissé en friche par France Telecom.Le site environnant la tour hertzienne a été urbanisé par les PTT dans les années 1930. Simple îlot au milieu des champs, cet espace urbanisé serait désormais relié par une bande d’urbanisation continue à la commune de Noiseau, coupant brutalement en deux les espaces agricoles et les corridors écologiques potentiels. Noiseau et La Queue-en-Brie seraient ainsi bientôt reliés par une bande d’urbanisation continue !
Source : Dossier de constitution de la ZAC
Voici une photo aérienne du site. Elle est tirée de la plaquette de concertation publique de 2018. Admirez en passant comment on « vend » la sanctuarisation des propriétés foncières d’Orange en terres agricoles. Ces terres sont vraisemblablement agricoles depuis les défrichements du XIIe siècle. Surtout, elles ont toujours été classées comme agricoles par les documents d’urbanisme successifs, y compris et surtout par le SDRIF (Schéma Directeur de la Région Ile de France).
Source : plaquette de concertation publique de 2018.
La « pastille » de béton du SDRIF
Les bétonneurs sont des gens patients … Dès 2013, ils avaient réussi – non sans peine – à placer une « pastille » orange foncé dans le SDRIF en vue d’une urbanisation future des terrains entourant la tour hertzienne, au mépris des corridors écologiques (flèches vertes) qui seront visiblement interrompus par le projet de ZAC et du risque d’ouvrir par la suite tout le reste de l’espace agricole environnant à la spéculation. Le fameux « front urbain d’intérêt régional » deviendrait surtout un front pionnier pour les promoteurs immobiliers !
Une présentation très orientée
Les visuels ci-dessous sont tirés de la plaquette de présentation de la ZAC France Telecom téléchargeable sur le site du GPSEA. Tout est fait pour donner l’impression que le projet est d’aménager un vaste espace vert :
Le croquis en haut à droite teinte toute la ZAC de vert, y compris les immeubles et les entrepôts.
Alors que tous les espaces de la ZAC sont annoncés en hectares, les jardins partagés sont annoncés en mètres carrés. On a ainsi l’impression qu’ils vont occuper un espace plus important.
La plaquette présente les futures activités comme étant dédiées à la filière agro-économique mais rien ne peut garantir que ce sera bien le cas.
UNE CATASTROPHE ENVIRONNEMENTALE
Les agents de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAE) sont évidemment tenus à un devoir de réserve face à un projet soutenu à la fois par le maire de la commune de Noiseau, le président du territoire GPSEA et la présidente de la région Ile de France. Mais l’avis du MRAE en date du 16 mai 2020, si on prend la peine de le lire en détail, souligne sans concession toutes les faiblesses, les approximations et surtout les dangers du projet proposé. Morceaux choisis …
Espaces agricoles
Hormis la présentation d’une carte situant Noiseau à l’interface du front céréalier du Val-de-Marne et de la zone dense parisienne (p.153), l’étude d’impact ne permet pas de prendre la pleine mesure de l’enjeu de préservation des terres agricoles et de leurs évolutions dans un contexte territorial plus global (département, proche couronne, « ceinture verte », région).
Source : rapport MRAE, p. 8
Par ailleurs, l’effet d’enclavement des parcelles généré par la réalisation du projet dans le tissu urbain, y compris au-delà du strict secteur du projet, n’est pas étudié. Pourtant, cette problématique est un obstacle récurrent à l’activité agricole en milieu péri-urbain, qui justifie sa prise en compte dans les projets pour en réduire l’impact. La MRAe note à ce titre qu’une parcelle en grande culture, au sud, va se retrouver isolée des autres parcelles de ce type, venant compliquer la circulation des véhicules agricoles de part et d’autre de cette bande.
Source : Rapport MRAE, p. 9
Rapport MRAE, p. 9
Artificialisation des sols
Selon la MRAe, le projet va entraîner une artificialisation des sols importante, en contradiction avec l’objectif national de zéro artificialisation nette . Le projet prévoit en effet une artificialisation potentielle des sols agricoles en limite ou au-delà du front urbain d’intérêt régional prévu par le SDRIF : 6 ha pour développer une zone résidentielle (environ 4,6 ha) en zone AU et des pelouses sportives (environ 1,3 ha7) en zone Ne ; 4, 1 ha en zone A en vue d’aménager des infrastructures sportives. L’aménagement du centre de bus, à l’est du site, se fait sur une emprise actuellement très peu imperméabilisée.
La MRAe recommande que l’étude d’impact présente un bilan précis et complet de la consommation d’espaces naturels et agricoles, et définisse les mesures d’évitement, de réduction et à défaut de compensation adaptées, et prenant en compte à la fois les enjeux liés aux sols et activités agricoles mêmes, mais également l’ensemble des fonctionnalités environnementales qui leur sont liées (biodiversité, capacité à stocker le carbone, perméabilité pour le cycle de l’eau, continuités écologiques etc).
Source : rapport MRAE, p.10
Préservation des milieux naturels
Aucun zonage réglementaire contraignant ni d’inventaire (ZNIEFF) n’est présent au sein de l’aire d’étude. (…) L’étude d’impact explique que le site du projet n’est directement concerné par aucune continuité écologique du schéma régional de cohérence écologique. Néanmoins, le site, au travers de l’ensemble constitué du ru, de la haie et des bandes enherbées attenantes, est, selon la MRAe, susceptible de remplir une fonction de corridor écologique d’intérêt local permettant d’assurer une connexion nord-sud entre la vallée du Morbras et la forêt de Notre-Dame, tous deux mentionnés dans le SRCE. L’analyse sur la fonctionnalité écologique du site doit donc être approfondie.
Source : Rapport MRAE, p. 11
Source : Rapport MRAE, p. 11
Hausse du transport automobile et stationnement.
La MRAE recommande de mener une étude de circulation complète et approfondie [ce qui n’est pas le cas actuellement] afin d’évaluer les incidences du projet sur la circulation et sur les nuisances associées (…) L’étude d’impact mentionne la programmation de 831 places de stationnement au sein de la ZAC en conformité avec les dispositions du PLU10. Il est indiqué que la majorité des places seront en surface, entraînant une consommation élevée de l’espace, sans toutefois justifier ce choix. (…)
Selon la MRAe, le maître d’ouvrage a bien pris en compte et favorisé les mobilités douces au sein du projet (aménagement de voie cyclable) mais il ne précise pas suffisamment la stratégie alternative à la desserte automobile de la future ZAC (nombre élevé de places de stationnement, absence de précision sur la desserte en transports en commun et sur la programmation de liaisons vertes en direction des gares ou stations de RER notamment).
Source : Rapport MRAE pp. 13-14
Gestion de l’eau
L’étude d’impact indique (p.30) que « les voies publiques et réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement à la périphérie immédiate de cette zone n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions futures de la ZAC (et que) son ouverture à l’urbanisation est donc subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d’urbanisme (PLU) de Noiseau ». Elle précise toutefois (p.284) que le réseau d’adduction d’eau potable le long du site « est suffisamment dimensionné pour répondre aux besoins, notamment ceux liés à la défense incendie » et que pour le réseau d’assainissement « il n’y aura pas de problème de charge pour la station d’épuration de Valenton à laquelle la commune est raccordée ». Ces indications paraissant plutôt contradictoires, il serait utile de clarifier l’état initial et la capacité actuelle des réseaux.
Source : Rapport MRAE, p. 16
Energie et climat
L’étude d’impact évoque très succinctement une étude préliminaire sur le développement des énergies renouvelables (ENR) réalisée par IRIS Conseil sans toutefois présenter sa méthodologie et sa date de réalisation. (…) Selon la MRAe, l’absence d’étude sur le développement des énergies renouvelables peut constituer un manquement réglementaire au regard de l’interface entre l’étude de faisabilité sur le potentiel de développement en ENR de la zone et l’étude d’impact des opérations d’aménagement.
La MRAe rappelle aussi que les opérations d’aménagements tels que les ZAC ont mécaniquement des effets sur la consommation d’énergie et qu’elles doivent faire la démonstration que leurs stratégies énergétiques s’inscrivent dans une logique de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de maîtrise de la consommation d’énergie et de production d’énergie renouvelable.
Source : rapport MRAE, pp. 17
LA CONCLUSION N’EST PAS ECRITE : IL EST ENCORE TEMPS DE SE MOBILISER !
Derrière l’écran de fumée de ce soit-disant « agro-quartier » innovant se dissimule donc une opération classique de bétonnage des derniers espaces naturels de notre région. Pourtant l’espace agricole situé entre Noiseau et La Queue-en-Brie constitue sans aucun doute une opportunité exceptionnelle, à la fois pour restaurer des continuités écologiques (corridors verts, bleus et noir), mais aussi pour développer une authentique agriculture biologique de proximité organisée en circuits courts. Ne laissons pas passer cette occasion et sachons nous mobiliser comme d’autres ont su le faire à Gonesse !
Ce projet en est encore à l’étape de la concertation. Un cahier est mis à disposition du public en Mairie de Noiseau et un autre au siège du GPSEA. Chacun peut venir y déposer des observations. Des remarques négatives sont susceptibles d’entraver ce projet. Il faut que le plus grand nombre utilise cet outil pour argumenter contre le grignotage programmé de précieuses parcelles agricoles.
Olivier Sangoi (EELV, La Queue-en-Brie) & Claude Grasland (EELV, Sucy-en-Brie)
Matthieu Ombrouck, Lucas Richard, Valentina Richard Romei et Akim Viennet sont étudiants en physique, économie, ou sciences politiques. Ils ont réfléchi pendant un an sur le rôle que peuvent jouer les villes intermédiaires dans la transition écologique. Ils ont réuni les connaissances disponibles sur le sujet dans un rapport, afin d’en faciliter l’accès aux élus et aux citoyens.