Le mouvement des gilets jaunes a montré que la question sociale et la question écologique sont plus que jamais liées. Les « rats des villes » et les « rats des champs » doivent faire front commun pour défendre des transports publics ouverts à tous et lutter contre la tentation égoïste du chacun pour soi. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder l’évolution récente de la part de l’automobile dans les déplacements domicile-travail :

Depuis 20 ans, les grandes agglomérations urbaines (en bleu foncé) ont vu diminuer la part de l’automobile dans les déplacements domicile-travail. Mais cette diminution a été plus faible dans les villes moyennes (bleu clair) tandis que la part de l’automobile continuait à augmenter dans les petites villes (brun clair) et surtout dans les zones rurales (brun foncé).
Les manifestations des gilets jaunes ne doivent donc pas être comprises comme un soutien à l’automobile. Elles sont bien plutôt une révolte de populations qui ont été « condamnées » à la dépendance automobile par les choix irresponsables de majorités successives en faveur de l’étalement urbain et du démantèlement des services publics de transport dans les zones jugées non rentables.
Il faut donc rétablir partout où cela est nécessaire des transports publics de qualité. Et défendre le maintien des services publics de proximité dans les zones rurales ou périphériques, afin de limiter l’usage de l’automobile et les coûts que cela entraîne pour les populations les plus pauvres et les plus fragiles.
Et cette solidarité commence en Ile de France où la mise en place de la Métropole du Grand Paris ne manquera pas de renforcer les inégalités entre un cœur d’agglomération de mieux en mieux desservis et une périphérie abandonnée à elle-même. Tous les Franciliens ne sont pas à égalité face à la dépendance automobile comme le montre cette carte de la part des personnes utilisant les transports en communs en 2015 :

Dans le Val-de Marne, on trouve par exemple des contrastes considérables entre les communes proches de Paris ou traversées par des lignes de RER et les communes périphériques éloignées des réseaux de transport en commun cadencés de façon régulière. A Vincennes, 6 personnes sur 10 se rendent à leur travail par les transports en commun, contre moins de 2 sur 10 à Villecresnes ou Ormesson-sur-Marne.
La lutte contre la dépendance automobile est un combat commun des habitants des villes et des campagnes !
merci de la publication tres intéressante a creuser plus
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Ex habitant à mobilité réduite – Ormesson Creteil : Trois bus en triplant le temps de transport dom travail avec des horaires non respectés ./ voiture ..Je vous encourage à participer à l’enquete Grand Paris sur les T en C