Voiture ou transport en commun ? Les moyens de transport des actifs du Val-de Marne en 2010

La livraison par l’INSEE des données du recensement 2010 permet enfin de visualiser les évolutions économiques et sociales intervenues depuis la crise économique, à l’échelle des quartiers. En ce qui concerne les moyens de transports, force est de reconnaître que les évolutions semblent limitées. Si les transports en commun et les modes doux sont bien représentés aux abords de Paris, c’est encore et toujours la bagnole qui domine en périphérie du département.

Part des actifs de 15 ans et plus se rendant au travail en voiture en 2010

Les habitants des communes proches de Paris sont bien reliés par les bus, tram  ou métros à leurs lieux de travail, souvent proche de leur domicile. De ce fait, ils ne sont souvent moins de 30% à utiliser l’automobile pour se rendre au travail. Au fur et à mesure que l’on s’éloigne de Paris, mais aussi des lignes de RER, la part de l’automobile augmente de plus en plus, pour atteindre rapidement 50% voire plus de 60% dans les zones pavillonnaires isolées du plateau de Brie, mal reliées aux gares de RER Actifs_voiture_2010

Part des actifs de 15 ans et plus se rendant au travail en transports en commun

la carte des actifs utilisant les transports en commun est à peu près la symétrique de la précédente, mais pas tout à fait car il reste environ 10 à 20 % de personnes qui utilisent les véhicules à deux roues (vélos, motos, …) ou la marche à pieds pour se rendre à leur travail. On voit nettement apparaître des pics d’utilisation des transports en commun autour des principales gare RER ou croisements de lignes de bus rapide. Le revenu intervient également dans le choix des transports en commun, pour les populations disposant de faibles revenus. Ainsi, le quartier du Bois-Labbé  (entre Champigny et Chennevières) correspond à un pic visible de transports en commun, alors même qu’il est plutôt mal relié au réseau principal.

Actifs_trancom_2010

Des variations importantes à l’intérieur d’une même commune : le cas de Sucy-en-Brie

sucy

Dans cette commune typique de contact entre la plaine et le plateau de Brie, le choix des transports en commun dépend à la fois de l’altitude topographique et de la stratification sociale. C’est en effet dans les quartiers à revenus les plus faibles (Cité Verte, Fosse Rouge) que la part des transports en commun est la plus élevée. On trouve ensuite des quartiers plus proches de la gare mais où l’automobile est déjà majoritaire (Noyers,  Centre). Puis , au fur et à mesure que l’on s’élève sur le plateau et dans les revenus, la part de l’automobile augment inexorablement pour devenir le double de celle des transports en communs dans les quartiers pavillonnaires riches et éloignés (Bruyères, Plateau, Petit Val).

La politique municipale est le reflet de cette domination automobile : on passe des heures à discuter de la réfection du bitume des rues mais sans qu’aucun réseau de piste cyclable digne de ce nom ne soit mis en place. Le réseau de transport en commun demeure peu efficient pour relier les habitants du plateau à la gare, ce qui ne les pousse pas à renoncer à leur chère automobile … De toutes façon, les quartiers où l’on prend beaucoup les transports en commun sont justement ceux qui ont le moins voté pour la majorité municipale UMP.

Claude GRASLAND

Militant EELV 94 – Sucy-en-Brie

 

 

 

 

 

Publié par Claude Grasland

Co-secrétaire du groupe local EELV "Vallée du Morbras"

2 commentaires sur « Voiture ou transport en commun ? Les moyens de transport des actifs du Val-de Marne en 2010 »

  1. Bonjour,

    Vous souhaitez qu’il y ait moins de transport en voiture et une utilisation optimale des transports en commun. Cela est légitime afin de pouvoir améliorer notre environnement et de favoriser le développement durable.

    1. … Suite

      Comme vous le soulignez l’utilisation de l’automobile sur le secteur du plateau de brie est très forte car les transports en commun (bus) présent ne correspondent pas aux besoins des habitants (la fréquence et l’étendue des horaires sont inadaptés, un bus par heure en journée et pas de bus après 21h30)

      Il faut donc mettre en place des transports en commun adaptés et propre.

      Par exemple la mise en place d’un tram-train

      Vous pouvez constater que cette zone est oubliée, elle n’est même pas inscrite au plan du grand paris !!!!

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